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Chat gris

Le plat de spaghettis : la retraite

Photo du rédacteur: Buck Et Le ChatBuck Et Le Chat


Actualité oblige, il nous fallait bien, à un moment donné, parler nous aussi des retraites. Mais, comme on n’est ni expert, ni compétent en la matière, on se contentera de faire comme d’habitude : dire la réalité des choses, de notre point de vue.


Le tout enveloppé dans l’épaisse fumée de la clope et les vapeurs ferrugineuses du petit café du matin, au cognac, et du petit blanc de 6h30, sachant que comme on s’est coupé les cheveux en 4, on ne va pas faire dans la demi-mesure, sinon ça fait en 8 et c’est pas pratique. Pour se couper les cheveux en 8. Il faudrait le faire en deux fois, mais ce serait 16… pardon, très étroit.


Et puis, il faut le dire, on a faim !


Hier a vue la deuxième mobilisation contre la réforme des retraites. Mélenchon a fait son petit commentaire, à l’occasion de sa sortie, les syndicats gauchistes refusent toujours la présence d’une partie des Français pour cause d’appartenance à la droite menée par Marine Le Pen, et on a pu assister à un étalage de pancartes, banderoles et slogans parfois complétement idiots ou sans rapport avec les retraites.


Mais alors, on pose la question : la réforme des retraites, bonne ou mauvaise idée ?


De notre point de vue, mauvaise idée. Car si cette réforme passe, on se demande combien de temps encore faudra-t-il donc attendre pour souscrire à une retraite bien méritée, mais de toute façon, en y regardant d’un peu plus près, on s’aperçoit que s’il fallait réformer les retraites se serait plutôt pour démêler ce sac de nœud, ce plat de spaghettis, tant les conditions pour partir à la retraites sont multiples autant que confuses.


Car aujourd’hui, qui sait réellement à quel âge il peut « partir » à la retraite ? Personne et même pas les organismes dit compétents. Étant donné que l’on ne cumul plus des points, mais des trimestres et que certains comptent en annuités, il devient difficile de faire, pour ceux qui ont eu plusieurs emplois dans leur carrière, le calcul. Sachant qu’en plus, ce fameux calcul à été retiré à l’AGIRR-ARCO pour être refilé à Malakoff-Médéric.

Personne ne le dit, mais tout le monde sait que Malakoff est un organisme privé qui fout un bordel monstrueux dans vos carrières alors que tout était clairs et bien organisé avec l’AGIRR-ARCO, tout en vous baissant les indemnités retraites d’environ 200 à 300€ qu’ils se foutent dans la poche.


Mesdames et messieurs, l’enculade continue.


Tout comme on nous parle des âges depuis lesquels on travaille, on n’en sait pourtant pas plus. Car on parle de ceux qui ont travaillés à 16 ou 18, à 20ans, à 25ans, de l’emploi des seniors, mais quid de ceux qui ont commencé à travailler à 14ans, souvent dans des métiers pénibles ? Ils se font entuber de 2ans « gratuits » ? Mais alors, si en ayant commencé à 16ans on pourrais partir, si la réforme passe, à 62ans, ceux qui ont commencé plus tôt partiront-ils deux ans plus tôt, c’est-à-dire à 60ans ?


On fait partie d’une génération qui a connu le service national, le travail a 14ans, travaillant d’arrache-pied pour s’offrir une retraite bien mérité à 55ans et enfin profiter de la vie. C’était sans compter avec les comptables gouvernementaux, les « petits hommes gris » comme se plait à les appeler, justement, Pascal Praud (pub gratuite). On fait partie de cette génération qui savait encore que la valeur au travail ne dépendait pas seulement des diplômes bacheliers ou Saint-Cyriens, mais de la volonté et du courage à faire des heures supplémentaires, à travailler parfois plus de 70heures dans une semaine pour faire grossir la paye à la fin du mois.

Mais il est vrai, aussi, que la France d’alors était bien plus industrialisée qu’aujourd’hui.


Mais alors, comment calcul-t-on la retraite des femmes, et des hommes, au foyer, de ceux qui ont donné pour la patrie, de ceux qui se sont esquintés la santé pendant des années, de ceux qui ont contribués au bien-être de la société ? On entend par là les pompiers, les boulangers, les pâtissiers, les bouchers, les infirmières, les aides-soignants, les ambulanciers, les plombiers, les charpentiers, les routiers, et Ô combien d’autres professions que l’on ne cite pas, comme par exemple les éboueurs.


Comment se retrouver dans le galimatias des mesures du gouvernement, des conditions de départ, du calcul et de l’âge du capitaine dans le foutoir qu’est devenu ce sujet : partir à la retraite, oui mais quand et pour avoir combien ?


A parler franchement, on finit par ne plus rien savoir, ni même se croire en capacité de déterminer pour nous-mêmes si on aura la retraite à 55, 60, 62 ou 64ans, alors essayer de le savoir pour les autres… . Si l’on écoute les commentateurs et les journalistes, c’est dans une fourchette, large, entre 55 et 62ans. Si l’on écoute le gouvernement, c’est dans une mourchette variable suivant la position de la lune par rapport à Vénus, l’heure du café et la date de naissance du dernier né. Soit environ 64ans, sauf si tu fais partie des conditions requises pour partir à 60ans sans te pourrir la santé ou finir handicapé et si tu ne coche aucune case dans les conditions particulière déterminé par la prochaine réforme, autrement dit, à la Saint Glin-glin.


Car, pour ceux qui coche une ou plusieurs cases des conditions particulières, l’âge de départ à la retraite dépendra de l’âge à partir duquel tu as travaillé, mais seulement à partir de 16ans sauf si tu n’as pas travaillé les nuits de pleine lune et les jours de nouvelle lune, subséquemment si l’on est à l’heure d’été ou d’hiver sans changer d’heure. Soit, entre 58 et 70ans pour les années bi-sextiles et entre 64 et 75ans les années sextiles seulement, sauf si tu es né dans le 12ème décan du poison chat, entre la chèvre et le chou, ou si Mars étaient en phase croissante ou décroissante qui permettra la rétroaction et le rétropédalage pour te filer un minimum vieillesse avec lequel tu crèveras de faim le 12 du mois tous les 3moisA condition, bien évidemment, que le train parti de Lyon à 18h95 croisera celui de Paris parti à 58h12, à mi-chemin entre deux aspirine. Sinon, t’es dans la merde et ta retraite, tu te la colle dans le cul.


Sauf si tu es né entre 1895 et 1789 mais que tu as une carrière non complète, car tu as participé aux Barricades et à la commune et que c’est non compté dans le calcul rénal, surtout si l’âge de la mort de ta grand-mère dépasse le niveau de la mer.


C’est pourtant simple bordel de merde !


Quoi qu’il en soit, sur nos spaghettis, on mettra un peu de ketchup et on rajoutera des boulettes de viandes pour en faire une bolognaise digne de ce nom car, en France, tout se termine par un banquet et des chansons. De toute façon, il ne nous reste plus que ça, et même pour le banquet, on est un tantinet optimiste. Un peu quand même.


Bon appétit bien sûr.


Buck Et Le Chat Pré-retraités, ou pas. Enfin presque... quoi que...

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